La détection et la caractérisation d’exoplanètes similaires à la terre se trouvant dans la zone habitable de leur étoile hôte est essentielle dans la recherche de traces de vie hors du système solaire. Dans le cadre de sa maîtrise, Thomas s’intéresse à l’étude de telles planètes en utilisant des mesures de vitesse radiale acquises avec le SpectroPolarimètre InfraRouge (SPIRou). Ces données permettent de contraindre la masse et l’orbite d’exoplanètes. Les étoiles de faible masse ciblées par SPIRou sont cependant connues pour leur activité magnétique. Comme celle-ci peut causer un signal en vitesse radiale semblable à celui d’une planète, il est essentiel de modéliser l’activité stellaire afin de caractériser ces systèmes adéquatement. Pour ce faire, différentes techniques, telles que les processus gaussiens, peuvent être utilisées. Thomas développe des outils pour appliquer efficacement de telles techniques dans la recherche d’exoplanètes.
Durant son baccalauréat en physique à l’Université McGill, Thomas a réalisé deux stages d’été à l’iREx. Sous la supervision de René Doyon, Julien Rameau et Lauren Weiss, il a étudié le système Beta Pictoris. Plus particulièrement, il s’est intéressé à l’utilisation des processus gaussiens pour modéliser l’activité stellaire de cette étoile pulsante. Cette méthode procure un moyen simple et efficace de modéliser un signal complexe. Elle peut donc être utilisée pour soustraire les pulsations des vitesses radiales de l’étoile, permettant ainsi de contraindre la masse et l’orbite des deux planètes géantes se trouvant dans ce système.
René Doyon