Antoine Darveau-Bernier est membre de l’IREx depuis le début de son doctorat, en 2016. À la fin de ses études, il est demeuré chercheur au sein de l’Institut jusqu’en 2024, moment où il a joint le Centre météorologique canadien d’Environnement et Changement climatiques Canada, en tant que physicien. Il répond ici à quelques-unes de nos questions sur son travail en tant que stagiaire postdoctoral à l’IREx.
IREx : Qu’as-tu le plus aimé de ton passage à Montréal?
Antoine : Je dirais que mon “passage” à Montréal dure depuis maintenant 32 ans! Et j’aime toujours beaucoup cette ville. Je me sens choyé d’y habiter. Montréal regorge d’opportunités pour un scientifique comme moi. J’ai pu faire toutes mes études et obtenir un emploi en tant que physicien sans quitter l’île. J’adore me déplacer à vélo et découvrir de nouveaux coins de la ville.
IREx : Quel sont les projets marquants que tu as menés à l’IREx?
Antoine : Mon projet principal portait sur le télescope spatial James Webb (JWST). J’ai mis à contribution l’expertise que j’ai développée durant mon doctorat, pour participer à divers projets menés par des étudiants aux cycles supérieurs. Un autres projet en parallèle qui m’a aussi marqué est le développement, avec ma collègue Anne Boucher, de STARSHIPS, un code qui permet d’analyser l’atmosphère d’exoplanètes à partir d’instruments installés sur des télescopes sur Terre (par exemple SPIRou et NIRPS). Au début de mon doctorat, l’étude de ces atmosphères se faisait à l’aide de télescopes situés dans l’espace, comme JWST. De nouvelles méthodes, comme celle implémentée dans STARSHIPS, ont permis depuis d’étendre ce domaine aux télescopes terrestres.
IREx : À quelles questions tentiez-vous de répondre?
Antoine : Pour tous ces projets, notre but était de déterminer, sans équivoque, de quels gaz est composée l’atmosphère d’une exoplanète donnée. Par exemple, y-a-t’il de la vapeur d’eau? du dioxyde ou monoxyde de carbone?
IREx : Qu’avez-vous découvert?
Antoine : Les projets avec JWST et STARSHIPS ont permis de caractériser l’atmosphère de plusieurs exoplanètes de type Jupiter Chaud. Nous avons pu notamment trouver, sous forme gazeuse, de l’eau, du monoxyde de carbone et même du fer! Les nouvelles méthodes d’analyse développées dans STARSHIPS ont aussi permis de caractériser la structure des vents de certaines planètes et de mieux comprendre leurs processus de formation.
IREx : Qu’est-ce qui te motive dans la recherche dans le domaine des exoplanètes?
Antoine : Je dirais qu’il y a deux choses qui me motive particulièrement. Premièrement, c’est la découverte de nouveaux mondes, de pouvoir étudier des planètes complètement différentes de ce qu’on trouve dans notre système solaire. Deuxièmement, c’est de travailler en équipe avec des personnes aussi motivées que moi!
IREx : Pourquoi les gens devraient s’intéresser à ce genre de travaux, d’après toi?
Antoine : Parce que ça stimule l’imaginaire! Nous somme dans un âge d’or de l’étude des exoplanètes et l’avenir nous réserve de belles surprises selon moi.
IREx : Comment ton passage chez nous t’aidera-t-il pour la suite?
Antoine : Je suis maintenant physicien au Centre météorologique canadien (Environnement et Changement climatiques Canada). Je dois analyser les données des modèles météorologiques pour faire des prédictions du temps. Je suis passé de l’analyse de l’atmosphère d’exoplanètes à l’atmosphère terrestre, donc il y a beaucoup de points en commun. La plus grande différence, c’est la précision et la quantité de données!
Vous pouvez en apprendre plus sur STARSHIPS en vous rendant sur GitHub, sur le télescope James Webb en consultant la page dédiée sur notre site web, et sur le nouvel employeur d’Antoine en consultant le site web du Centre météorologique canadien.
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