Comme chaque année, la rentrée scolaire marque la conclusion des stages d’été à l’iREx. Nos stagiaires ont présenté leurs résultats aux membres de notre institut et à nos invités de marque lors des présentations finales le 17 août dernier. La plupart sont de retour dans leur établissement d’attache pour continuer leurs études au baccalauréat, et certains amorcent des études supérieures!
Dans les courtes entrevues écrites ci-dessous, ils font le bilan de leur été. Voyez comment Olivia Locke, Zoe Shu, Maddy Walkington, Maya Cadieux, Vincent Savignac, Élise Leclerc, Mathis Bouffard, Emilia Vlahos, Sophie-Mu-Fei Gravel Depalle, Élyse D’Aoust,Rebecca Hamel, Alexandra Rochon et Naman Jain ont apprécié leur expérience en tant que stagiaire au sein de notre institut!
Boursière Trottier de l’Université McGill qui a travaillé avec Björn Benneke à l’Université de Montréal
Lors de mon stage, j’ai étudié l’atmosphère de l’exoplanète LP 791-18 d. En raison des forces gravitationnelles entre elle et une autre exoplanète de son système, cette exoplanète est probablement recouverte de volcans. J’ai utilisé des simulations pour prédire s’il est possible de détecter des molécules qui proviennent de l’activité volcanique dans l’atmosphère d’exoplanètes avec le télescope spatial James Webb. Si c’est le cas, nous pourrions utiliser ce télescope pour confirmer le volcanisme prédit sur LP791-18d !
Il est intéressant d’apprendre comment les espèces moléculaires sont découvertes sur les exoplanètes à l’aide de la spectroscopie ! J’ai aimé travailler sur un projet qui servira de base à une proposition de programme d’observation avec le télescope spatial James Webb. J’ai vu le processus et j’ai eu l’impression de faire partie de “l’avant-garde de la science” !
J’ai découvert que nous pouvons probablement détecter des espèces volcaniques en utilisant l’instrument NIRSpec Prism sur JWST. Cependant, il sera difficile de détecter le type spécifique de scénario volcanique sur des exoplanètes comme LP791-18d. Ces résultats orienteront l’avenir de ce projet.
J’étais novice en matière de recherche sur les exoplanètes et j’ai donc beaucoup appris sur les principes de base des exoplanètes et sur l’étude de leurs atmosphères. J’ai également travaillé au sein d’un groupe de recherche très actif et j’ai aimé pouvoir observer le fonctionnement interne de groupes tels que celui-ci. Mes compétences en matière de codage ont été mises à profit et se sont nettement améliorées.
Je pense que le plus grand défi pour moi a été de réaliser que la recherche n’est pas une progression linéaire. J’ai souvent été détournée de l’objectif principal de mon stage pour travailler sur d’autres tâches. Ces tâches, comme la mise en œuvre d’un nouveau modèle mathématique pour améliorer certains tracés, étaient importantes et m’ont aidée à atteindre mon objectif final, mais elles prenaient du temps et, lorsque j’y travaillais, je ne constatais pas de manière aussi évidente ma progression.
J’ai aimé en apprendre plus sur la science des exoplanètes, car j’étais assez novice en la matière lorsque j’ai commencé mon stage. Ce que probablement préféré le plus, toutefois, ce sont les autres stagiaires : c’était tellement agréable d’avoir des collègues avec qui échanger des idées et discuter de toutes les nouvelles connaissances et méthodes que nous apprenions. J’ai hâte de voir les recherches qu’ils et elles mèneront dans les années à venir.
Stagiaire de l’Université McGill qui a travaillé avec Lisa Dang à l’Université de Montréal
Mon stage portait sur l’analyse de spectres à haute résolution de Jupiters chaudes. Dans la première partie, j’ai modifié un programme appelé STARSHIPS afin d’améliorer sa compatibilité avec les données issues du spectrographe IGRINS, installé sur le télescope Gemini sud. Par la suite, j’ai testé sa fiabilité en utilisant des données pour l’exoplanète WASP-77Ab. Pour la deuxième partie du stage, j’ai exploité le programme STARSHIPS pour étudier l’atmosphère de l’exoplanète CoRoT-2b.
Ce qui m’a intrigué dans ce projet, c’est le sentiment d’accomplissement que j’ai éprouvé en me plongeant dans l’ensemble du processus, depuis les données brutes jusqu’aux tracés finaux. La possibilité de saisir l’objectif et l’applicabilité de diverses méthodes à chaque étape a ajouté une valeur substantielle à mon parcours d’apprentissage.
Avec IGRINS sur Gemini Sud, nous avons pu détecter avec succès des exoplanètes de type Jupiters chaudes qui sont plus froides que la moyenne de ces exoplanètes, comme CoRoT-2b. De plus, nos observations dans l’infrarouge ont révélé la présence d’eau et de monoxyde de carbone dans les atmosphères de WASP-77Ab et de CoRoT-2b.
Tout au long de l’été, j’ai acquis des connaissances précieuses sur les exoplanètes, amélioré mes compétences en matière de codage et appris des techniques d’analyse des données astronomiques. Toutefois, ce que j’ai trouvé le plus important, ce sont les compétences de collaboration au sein d’un groupe de recherche que j’ai acquises.
Au début de mon stage, pour assurer un bon déroulement des opérations, je devais beaucoup communiquer avec ma superviseure et les autres chercheurs. Heureusement, l’atmosphère amicale et solidaire qui règne au sein de l’équipe m’a permis de surmonter plus facilement mes hésitations à poser des questions (tout en veillant à ne pas être trop dérangeante quand j’avais trop de problèmes!)
Outre l’attrait captivant de l’astronomie elle-même, l’un des points forts a été d’être entouré d’un groupe exceptionnel de personnes, comprenant des professeurs, des post-doctorants, des étudiant.e.s aux cycles supérieurs et des collègues stagiaires d’été ! Les discussions de travail et les conversations amicales avec ces personnes partageant les mêmes idées, ainsi que la participation au café hebdomadaire de l’iREx, m’ont permis de tirer des leçons inestimables.
D’un point de vue personnel, étudier dans l’espace commun à l’extérieur du bureau, que ce soit sous la lumière chaude du soleil ou en regardant la pluie, a ajouté une couche supplémentaire de joie à l’expérience, la rendant d’autant plus mémorable et enrichissante!
Stagiaire Trottier de l’Université McGill qui a travaillé avec Jason Rowe à Bishop’s
Ma recherche cet été portait sur les exoplanètes en orbite autour d’étoiles avec des taches stellaires. Lorsqu’une planète passe devant une étoile, la lumière stellaire qui traverse l’atmosphère de la planète et qui nous atteint contient des informations vitales sur la composition de cette atmosphère. Cependant, si l’étoile a des taches sur sa surface plus sombres et plus froides (ce qui est commun), cette information peut être contaminée. Ma recherche visait à corriger cette contamination pour s’assurer que nous obtenons les bonnes informations !
Il est intéressant de considérer le peu d’informations à notre disposition sur des planètes incroyablement éloignées, ainsi que les moyens ingénieux que les scientifiques ont trouvé pour décoder une multitude d’informations à partir de si peu. Il était vraiment fascinant de voir comment, étape par étape, un problème à l’échelle cosmique qui se produit si loin de nous peut être corrigé avec seulement quelques lignes de code.
J’ai découvert qu’en dépit de l’ampleur du problème, la solution pour corriger la contamination stellaire consistait à calculer un simple facteur de correction pour ajuster les informations dont nous disposons. Bien sûr, ce type de recherche nécessite des mois de travail, mais au fond, la solution est extrêmement simple.
J’ai appris que même si une solution semble très simple, le travail de base pour mettre en place une solution cohérente et fiable nécessite beaucoup de soin et d’attention aux détails. J’ai l’impression que beaucoup de temps est perdu quand on ne prend pas le temps de mettre en place une base solide dès le départ, et qu’on passe trop vite à la résolution de problèmes. Cela s’applique tout particulièrement à la recherche impliquant le codage.
Mon plus grand défi a été de surmonter ma propre peur de poser des questions. Pour moi, il était difficile de voir la structure globale du projet et la manière dont chaque petite étape contribuait à l’ensemble. J’ai dû apprendre qu’il est normal de poser beaucoup de questions, étant donné qu’il s’agit davantage d’une occasion d’apprentissage que d’un véritable travail, et qu’il est pire de se perdre et de produire un travail défectueux que de ravaler sa fierté et de demander de l’aide.
J’ai adoré pouvoir travailler sur un sujet qui me passionne. Alors que les devoirs de cours universitaires sont fastidieux et inintéressants, la recherche me donne vraiment l’impression d’explorer mes centres d’intérêt sans qu’il y ait de réponses correctes prédéfinies auxquelles comparer mon travail. Je trouve que c’est un processus d’apprentissage beaucoup plus efficace que le travail de classe.
Stagiaire Trottier de l’Université de Montréal qui a travaillé avec René Doyon à la même université
Mon stage portait sur les taches stellaires des étoiles naines rouges, plus particulièrement sur la détermination de la période de rotation de ces étoiles grâce à l’étude de la variation de leur température. Comme les taches sont un peu plus froides ou un peu plus chaudes que le reste de la surface de l’étoile, on détecte une périodicité dans la variation de température au fur et à mesure qu’elle tourne sur elle-même. On peut donc s’en servir pour mesurer la période de rotation des étoiles.
J’ai eu la chance d’être parmi les premières à travailler avec cette nouvelle méthode pour étudier les taches des étoiles, un tout nouvel indicateur d’activité stellaire, fraichement développé par le chercheur Étienne Artigau. J’ai particulièrement aimé comprendre comment on arrive à passer des données de l’instrument du télescope jusqu’à avoir des données de variations de température réelles.
Mon stage a démontré que cette technique basée sur la variation de température des étoiles est un nouvel indicateur d’activité stellaire puissant avec une précision qui permet de déterminer des variation plus faibles qu’un degré kelvin! On a d’ailleurs pu mesurer avec précision quelques nouvelles périodes de rotation d’étoiles!
N’ayant pas eu de cours en astrophysique jusqu’à maintenant dans mon parcours scolaire, j’ai beaucoup appris sur la physique derrière l’activité stellaire et sur son effet dans la recherche d’exoplanètes. En effet, on peut penser avoir trouvé une exoplanète et se rendre compte que ce n’était finalement qu’une tache à la surface de l’étoile!
Mon plus gros défi était de continuer à persévérer même quand il semblait que j’avais épuisé toutes les solutions possibles pour régler un problème de programmation. Il m’est arrivé de passer de longues heures à fouiller et fouiller pour régler une petite erreur. Parfois, il faut s’arrêter et prendre le temps de bien comprendre la physique derrière le code, même si on veut arriver à nos résultats le plus vite possible!
Dans le cadre de mon stage, j’ai eu l’opportunité exceptionnelle d’aller au télescope Canada-France-Hawaii au sommet du Mauna Kea à Hawai’i et constater d’où proviennent les données avec lesquelles il m’était possible de faire de la science. Ce fut réellement l’expérience d’une vie de voir ce ciel étoilé au milieu du Pacifique!
Stagiaire de l’Université McGill qui a travaillé avec Eve Lee à la même université
Cet été, j’ai étudié une sous-population de petites exoplanètes qui tournent autour de leur étoile en moins d’une journée. Ces planètes sont extrêmement chaudes et très denses, ce qui signifie qu’elles sont fort probablement entièrement constituées de roches et de magma. Le but de mon projet était de déterminer si une structure intérieure comprenant en plus une atmosphère d’eau au-dessus de l’intérieur rocheux pourrait également expliquer les larges densités observées pour ces planètes, en particulier si l’on tient compte de la dissolution de la vapeur d’eau dans le magma.
Vu que ces planètes à période ultra-courte sont extrêmement proches de leurs étoiles hôtes, elles reçoivent une très grande quantité de radiation ce qui mène à la photoévaporation d’éléments légers tels que l’hydrogène et l’hélium. Il est donc impossible pour ces planètes d’avoir une atmosphère composée majoritairement d’hydrogène et d’hélium comme c’est le cas pour l’atmosphères de la plupart des exoplanètes observées avec une masse similaire. Ceci rend l’étude de ces planètes très intéressante, car la seule façon pour elles d’avoir une atmosphère serait qu’elle soit composée d’eau.
Mes résultats préliminaires concluent que la plupart de ces planètes sont trop denses pour être constituée d’une considérable atmosphère faite d’eau. Cette conclusion reste la même si l’on tient compte de la dissolution d’une partie de la vapeur d’eau dans la roche en fusion à la surface de ces planètes, ce qui rend la structure planétaire plus dense. Cependant, notre modèle prédit que la planète 55 Cnc e en particulier pourrait avoir une atmosphère d’eau qui pourrait constituer jusqu’à 20 % de sa masse totale. Ce résultat est spécialement important étant donné que cette célèbre planète a déjà été établie une potentielle planète faite d’eau.
Cet été, j’ai appris à collaborer efficacement avec mon groupe de recherche, ce qui sera certainement utile pour mon avenir académique. J’ai aussi appris que parfois, même si le modèle sur lequel on travaille depuis un été est en désaccord avec les observations, on peut quand même obtenir beaucoup d’informations sur les propriétés des objets astrophysiques.
Mon plus grand défi cet été a été de bien répartir mon temps entre les différents aspects de ce projet et la recherche sur laquelle je travaille avec ma superviseure, la professeure Eve Lee à McGill, avec qui je poursuivrai une maîtrise au cours des prochaines années. Cet été m’a définitivement appris la différence entre ce que je veux et ce que je peux accomplir au cours d’un projet sur une si courte période de temps.
Ce que j’ai préféré de mon stage cet été a été d’avoir l’occasion d’interagir et d’apprendre auprès des chercheurs et chercheuses passionné.e.s de l’iREx et de mon groupe de recherche à McGill. J’ai également beaucoup aimé rencontrer et apprendre à connaitre les autres stagiaires d’été de l’iREx et j’ai hâte de continuer à travailler avec ces personnes extraordinaires à l’avenir !
Stagiaire de l’Université de Montréal qui a travaillé avec Jonathan Gagné à la même université et au Planétarium d’Espace pour la vie
Supervisé par Jonathan Gagné, mon stage d’été portait sur l’identification et la caractérisation de planemos. Ce terme provient de « planetary-mass objects » et désigne des objets sous-stellaires, dont la masse est similaire à celle des planètes, et qui se trouvent dans des associations d’étoiles jeunes. N’orbitant pas autour d’une ou plusieurs étoiles, ces objets isolés se situent donc à la limite entre une naine brune et une planète géante gazeuse.
Les planemos sont des objets encore méconnus. En réalité, très peu sont confirmés à l’aide de suffisamment de données. Chercher à caractériser leur composition et à identifier leur origine est donc pertinent. En plus, étant donné que ces objets isolés ressemblent aux planètes géantes gazeuses et qu’ils sont plus facilement observables étant donné l’absence d’étoile hôte, ils pourraient du même coup aider à mieux comprendre et caractériser les planètes géantes.
Au cours du stage, nous avons pu identifier plusieurs candidates prometteuses de planemo et observer quatre d’entre elles à l’aide du spectromètre FIRE du télescope Magellan à l’observatoire Las Campanas au Chili. À partir des spectres obtenus, nous avons pu confirmer le type spectral de ces candidates. Il faudra dans le futur effectuer plus d’observations avant de conclure si ces candidates sont bel et bien de planemos.
Ce premier stage m’a d’abord permis de découvrir le monde souvent stimulant et parfois frustrant de la recherche ! J’ai également pu acquérir des connaissances sur plusieurs outils couramment utilisés en astrophysique, tels que des bases de données et des outils de planification d’observation au télescope. Grâce aux activités et aux conférences regroupant les stagiaires et les étudiant.e.s de l’iREx, j’ai aussi pu approfondir mes connaissances sur de nombreux sujets de l’astronomie.
Durant le stage, j’ai rencontré plusieurs problèmes en traitant les données de l’énorme base de données avec laquelle je n’étais d’ailleurs pas familière. J’ai donc parfois dû faire preuve de patience en programmant et j’ai vite réalisé que la recherche ne se passe pas toujours aussi facilement et rapidement qu’espéré.
Un des aspects que j’ai le plus aimé à propos du stage était l’environnement. Être entourée et supervisée par des chercheurs en astrophysique, travaillant sur divers sujets ou objets, était définitivement inspirant et motivant pour la suite de mon parcours !
Stagiaire de l’Université McGill qui a travaillé avec Björn Benneke à l’Université de Montréal
Cet été, j’ai analysé des observations des exoplanètes WASP-178 b et WASP-189 b, qui sont des Jupiter chaudes. Ces données ont été prises par les instruments NIRPS et HARPS au télescope de 3.6 m de l’ESO au Chili. Mon but était de détecter certaines molécules dans leurs atmosphères.
Pour détecter des espèces chimiques, j’ai utilisé la spectroscopie à haute résolution, qui consiste à comparer des mesures très précises de la lumière provenant d’une planète à des modèles de l’atmosphère de cette planète. Il était passionnant d’avoir l’opportunité de comprendre et d’utiliser cette méthode de pointe de caractérisation des exoplanètes.
J’ai détecté quatre espèces chimiques dans l’atmosphère de WASP-189 b : le fer (Fe), le magnésium (Mg), le vanadium (V) et l’hydroxyde (OH). Il s’agit de la première détection d’OH sur WASP-189 b, ce qui est excitant!
Lors de conférences et autres événements de l’iREx, j’ai beaucoup appris sur les divers domaines de recherche en science des exoplanètes. J’ai été surpris par le fait que nous sommes déjà capables de caractériser les vents et les nuages dans les atmosphères des exoplanètes, et que nous étudions comment la présence d’océans, de volcans et même d’arcs-en-ciel se traduirait dans de futures données d’observation.
J’ai d’abord travaillé sur l’exoplanète WASP-178 b, sur laquelle je n’ai pas réussi à détecter de molécules. C’était difficile d’apprendre à épurer les données des observations sans pouvoir évaluer l’effet de mes actions sur un signal réel.
Je suis enchanté d’avoir pu rencontrer de nombreux astrophysicien.ne.s aux intérêts similaires qui font tous de la recherche impressionnante. Je pense que ma partie préférée de l’été a été de travailler ainsi que de faire régulièrement des sorties avec les autres stagiaires. L’iREx est un environnement formidable dans lequel évoluer en tant que scientifique et c’était un privilège pour moi d’en faire partie.
Stagiaire de l’Université Mcgill qui a travaillé avec Eve Lee à la même université
L’objectif de mon stage était de comprendre la composition atmosphérique diverse des exoplanètes de masse similaire à Neptune. J’ai étudié la formation de ces exoplanètes en modélisant l’accrétion d’éléments lourds. Cela m’a permis de déterminer la métallicité atmosphérique primordiale théorique de ces planètes en fonction des types d’accrétion qu’elles subissent lors de leur formation.
Ce qui m’a d’abord attiré dans ce projet, c’est l’idée de modéliser la formation des planètes. Je suis émerveillée par la façon dont les physicien.ne.s peuvent comprendre des processus aussi éloignés (dans le temps ou dans l’espace) que la formation des planètes. Il était intéressant d’apprendre à appliquer les lois de la physique afin de théoriser et de faire des prédictions sur les premiers moment de vie de ces planètes.
J’ai trouvé que l’accrétion de silicates saturera l’atmosphère d’une planète pendant sa formation. Les futurs travaux de modélisation de l’accrétion de matériaux volatils donneront une image plus complète du profil de métallicité attendu pour différents types d’accrétion.
Cet été, j’ai appris ce qu’est une exoplanète ! J’ai également beaucoup appris sur le travail d’observation effectué pour détecter et analyser ces planètes. Grâce à mon propre travail, j’ai appris la physique de la formation des planètes et la dynamique des fluides/thermodynamique des modèles atmosphériques. Je me suis également familiarisée avec diverses méthodes applicables à la modélisation informatique en physique.
L’un des défis que j’ai dû relever cet été a été d’apprendre à gérer efficacement mon temps tout en travaillant à mon rythme. Sans les délais stricts auxquels je suis habituée, j’ai dû apprendre à hiérarchiser les tâches importantes et à éviter de perdre du temps sur des problèmes qui n’ont qu’un rapport indirect avec mon projet. Bien que cela ait été difficile au début, j’ai trouvé un rythme de travail équilibré qui m’a permis de travailler efficacement.
J’ai vraiment aimé travailler au sein de la communauté iREx. La recherche sur les exoplanètes était totalement nouvelle pour moi et il était donc intéressant de découvrir l’éventail des recherches menées dans ce domaine. J’ai pris plaisir à participer aux cafés de l’iREx et à m’informer sur des sujets intéressants et importants en astrophysique.
Stagiaire Marie-Curie (étudiante finissante du collégial) qui a travaillé avec Clémence Fontanive à l’Université de Montréal
Mon stage consistait à faire une analyse uniforme des masses des planètes et naines brunes détectées par imagerie directe. En observant la distribution des masses trouvées dans les catalogues en ligne, on voit un pic autour de 12 fois la masse de Jupiter, ce qui correspond à la limite de la définition entre les planètes et naines brunes. Le but de mon stage était donc de déterminer si ce pic était réel ou s’il provenait de biais en testant plusieurs paramètres.
Il était intéressant d’apprendre à utiliser et à comprendre les différentes données disponibles dans les catalogues des missions Gaia et Banyan. Un autre aspect intéressant de mon stage a été de voir l’influence de divers paramètres sur les masses des compagnons.
De nombreux paramètres influencent la détermination des masses des planètes et naines brunes. En observant les résultats obtenus selon chaque paramètre, il a été possible de voir que la distribution des masses varie énormément et qu’il n’y a pas toujours un pic à 12 fois la masse de Jupiter, ce qui montre que le pic était effectivement au moins en partie dû à des biais et qu’il faut vraiment faire attention aux estimations de masse.
Durant mon stage, j’ai appris énormément sur la technique d’imagerie directe et sur les planètes et les naines brunes en général. J’ai appris à coder en Python. Ce stage m’a aussi donné la chance de découvrir le monde de la recherche scientifique.
Mon plus grand défi a été d’apprendre à coder en Python en peu de temps. Je n’avais jamais utilisé Python avant le début de mon stage donc je devais m’habituer à coder et à comprendre ce que je faisais.
J’ai vraiment aimé apprendre plein de nouvelles choses, notamment sur l’imagerie directe, les planètes et naines brunes et coder en Python. Une autre chose que j’ai vraiment apprécié a été de rencontrer et d’apprendre à connaître les autres stagiaires et membres de l’iREx.
Stagiaire de l’Université d’Ottawa qui a travaillé avec Björn Benneke à l’Université de Montréal
Mon stage portait sur la spectroscopie de la lumière réfléchie des atmosphères d’exoplanètes, plus spécifiquement pour l’exoplanète LTT-9779 b. Les mesures de lumière réfléchie pour cette planète révèlent un albédo géométrique élevé, indiquant la présence de nuages dans son atmosphère. Le but de mon projet était de modéliser et comparer divers scénarios de nuages afin de déterminer lesquels correspondaient le mieux aux observations de lumière réfléchie.
LTT-9779 b est une Neptune ultra-chaude, ce qui en fait l’une des seules exoplanètes découvertes étant à la fois de taille similaire à Neptune et en orbite très proche de son étoile (signifiant qu’il s’agit d’une rare planète peuplant ce que l’on appelle le désert des Neptunes chaudes). En déterminant quels types de nuages pourraient être présents dans l’atmosphère de cette planète, nous acquérons des connaissances sur le climat et le bilan énergétique de telles exoplanètes, un sujet sur lequel nous connaissons peu!
Au cours de mon projet, j’ai pu développer des modèles de nuages qui correspondaient aux observations de lumière réfléchie pour LTT-9779 b. J’ai confirmé que les silicates étaient les espèces les plus prometteuses, car leurs modèles de nuages donnaient un albédo géométrique compris dans la marge d’erreur de la valeur mesurée. Ces résultats ont tous été obtenus en considérant une métallicité solaire (un résultat important, étant donné qu’une étude précédente utilisant les observations du télescope CHEOPS avait conclu qu’une métallicité élevée était nécessaire pour atteindre l’albédo mesuré).
Tout d’abord, j’ai pu observer de première main l’importance des ensembles de données élaborées obtenus à partir d’instruments spatiaux de pointe, et la manière dont ils peuvent être exploités pour faire progresser la science. J’ai également appris à naviguer et utiliser les modules Python Picaso et Virga afin de modéliser des profils de nuages et les spectres de lumière réfléchie qui leur sont associés. En plus de cela, j’ai beaucoup appris sur les différents aspects de la recherche en astrophysique et sur la science des exoplanètes en général.
Le plus grand défi pendant mon stage a été de comprendre la vaste documentation des modules Python que j’utilisais, afin d’être assez familière avec celle-ci pour pouvoir exploiter efficacement les segments pertinents dans le but de récréer et modifier certaines de ses fonctionnalités dans mon code.
Ce que j’ai aimé le plus à propos de mon stage, c’était d’avoir la chance de faire partie d’une formidable équipe de chercheurs et chercheuses! C’était une expérience incroyable de pouvoir obtenir la rétroaction et perspective de différents membres de l’iREx, incluant les professeurs, étudiant.e.s de cycles supérieurs et autres stagiaires, ainsi que d’obtenir un aperçu de leurs recherches en cours. Les connaissances que j’ai acquises au cours de l’été, combinées à un environnement et des personnes formidables, ont fait de ce stage une expérience mémorable!
Boursière Sureau de l’Université Saint Mary’s qui a travaillé avec Nathalie Ouellette à l’Université de Montréal
Cet été, j’ai eu l’occasion de travailler dans le domaine de la communication scientifique à l’iREx avec Nathalie Ouellette, Marie-Eve Naud et Heidi White.
Je pense que ce qui a rendu mon stage vraiment intéressant, c’est la variété des possibilités de communication scientifique et de sensibilisation que j’ai eues. Qu’il s’agisse de faire des présentations ou d’apprendre le montage vidéo, j’ai eu l’occasion de participer à un grand nombre d’activités différentes !
J’ai beaucoup appris sur le tournage et le montage de vidéos, mais je pense que la chose la plus importante que j’ai apprise au cours de mon stage, ce sont les compétences en communication scientifique, comme la manière de faire une présentation, de générer du contenu médiatique, etc.
Je pense que le plus grand défi que j’ai eu à relever a été d’apprendre à faire du montage vidéo. Bien que j’avais une certaine expérience du montage vidéo, c’était la première fois que j’utilisais un équipement aussi sophistiqué. C’était un défi, mais c’était aussi très gratifiant !
La partie de mon stage que j’ai préférée, ce sont les entrevues que j’ai menées avec les autres stagiaires de l’iREx. Apprendre à mieux les connaître et à écouter leurs histoires a été une expérience tellement amusante !
Stagiaire de l’Université McGill qui a travaillé avec Natalya Gomez, Thomas Navarro, Nicolas Cowan à la même université
J’ai étudié le climat d’un type d’exoplanète surnommé « planètes océan » qui ont un côté jour permanent et un côté nuit permanent qui est froid et sombre. J’ai utilisé des modèles qui simulent le mouvement des calottes glaciaires et le climat atmosphérique pour étudier le comportement et l’évolution de l’eau liquide et solide sur ces planètes.
Pour trouver des exoplanètes qui pourraient abriter la vie, on cherche dans la zone habitable de l’étoile, où on peut trouver de l’eau sous forme liquide. On croit que plusieurs planètes dans cette zone ont un côté jour et un côté nuit permanent. On ne connait pas encore les effets de ce climat, mais on pense qu’il pourrait y avoir des calottes glaciaires couvrant tout le côté nuit et les pôles, laissant un immense océan du côté jour. C’est ce que j’ai simulé avec les modèles numériques!
Pour mon projet, j’ai créé un modèle pour étudier le climat à partir de modèles existants. J’ai utilisé un modèle de glace créé en 2012 pour étudier la « Terre Boulle de neige », l’époque où la Terre était couverte de glace, et je l’ai adapté pour représenter des exoplanètes avec un climat très différent. J’ai aussi utilisé un modèle de climat pour exoplanète afin d’obtenir les paramètres initiaux. Celui-ci va aussi évoluer en fonction des résultats du modèle de glace.
Donc mon résultat le plus important, c’est le modèle que j’ai créé!
Bien que j’en aie appris beaucoup sur le climat des exoplanètes, l’expérience de recherche m’en a appris énormément sur le milieu et les compétences nécessaires pour réussir. J’ai eu l’opportunité de présenter ma recherche devant mes pairs ainsi que les autres membres du groupe de recherche dont j’ai fait partie et de mener à terme un projet par moi-même.
C’était un projet de modélisation numérique, ce qui est très différent de tout ce que j’avais fait auparavant. J’ai utilisé un langage de programmation avec lequel je n’avais pas travaillé récemment et j’ai dû en apprendre beaucoup sur le climat et les calottes glaciaires, des sujets que je ne maitrisais pas au début de mon stage. C’était définitivement beaucoup d’apprentissage, mais je suis fière de tout ce que j’ai accompli!
J’ai apprécié toutes les opportunités que mon stage m’a amenées, les rencontres avec d’autres chercheuses et chercheurs de la communauté de recherche sur les exoplanètes, les conversations enrichissantes, et les conférences. J’ai fait de belles rencontres avec les autres étudiants et étudiantes et passé un super été! Au final, le sentiment d’accomplissement de finir un projet de recherche de cette envergure était marquant pour moi!
Stagiaire Trottier de l’Université McMaster qui a travaillé avec Jonathan Gagné à l’Université de Montréal et au Planétarium d’Espace pour la vie
Nous avons utilisé des groupes d’étoiles appelés « associations d’étoiles jeunes » pour étudier les exoplanètes et les étoiles. La principale propriété de ces associations est que nous pouvons mesurer leur âge avec une grande précision. Nous les avons donc utilisées pour étudier les modèles d’évolution des exoplanètes et pour classer les objets sub-stellaires sur la base de leur âge.
Sur le plan scientifique, il était intéressant de voir comment les nouvelles solutions à un problème contribuent à une variété de questions scientifiques différentes et aident à faire avancer la science. En outre, il est étonnant de constater à quel point les archives de données en astronomie permettent de réaliser des travaux scientifiques étonnants – j’ai principalement utilisé des données provenant d’études antérieures pour trouver de nouveaux objets!
J’ai pu construire des outils qui compilent les données de plusieurs études, tiennent compte de leurs différences systématiques et les cataloguent d’une manière significative pour calculer le mouvement et la distance des objets. Cet outil n’est pas seulement utile pour trouver de nouvelles naines brunes candidates, mais il sera utilisé à l’avenir pour planifier de nouveaux relevés à l’aide du JWST.
J’ai appris beaucoup de nouvelles techniques pour analyser les distributions de données à l’aide de méthodes statistiques classiques, ainsi que de nouvelles techniques d’apprentissage automatique. Surtout, j’ai appris à tenir compte des erreurs de mesure de manière raisonnable, en particulier lorsque les données proviennent de différents sondages conçus différemment. Et bien d’autres choses encore sur les étoiles et les planètes !
Le plus grand défi au cours de mon stage a été de prendre des pauses responsables – fraîchement diplômé du baccalauréat, j’avais une fatigue qui affectait mon travail de temps en temps, donc maintenir sa santé tout en contribuant au projet a été un défi d’apprentissage.
J’ai adoré mes interactions avec mon superviseur, qui possédait une expérience et des connaissances considérables, tout en étant prêt à me soutenir à chaque fois que j’avais des questions ou des problèmes. Il a fait tout son possible pour s’assurer que je disposais de suffisamment d’informations de base et d’une bonne compréhension de la science, ce qui a fait de ce stage une expérience d’apprentissage formidable.
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