Marie-Eve est fascinée par l’univers. Elle se passionne en particulier pour l’étude des exoplanètes et pour l’astrobiologie, la science qui étudie les possibilités de vie ailleurs dans l’Univers.
Grâce à son travail de coordonnatrice scientifique à l’éducation et au rayonnement, elle souhaite participer au développement de la culture scientifique des jeunes et du grand public. Elle croit que cet objectif peut être atteint en aidant les gens à développer un plus grand sentiment de compétence et en leur permettant de s’approprier les connaissances scientifiques, grâce à diverses possibilités de s’émerveiller devant l’univers, la planète, la nature et l’humain. Cela peut être accompli grâce à des pratiques innovantes en éducation et en communication scientifique, et en exploitant les forces de chacun grâce à des pratiques exemplaires en matière d’équité, d’inclusion et de diversité.
Marie-Eve est particulièrement fière des initiatives qu’elle a créées ou qu’elle aide à créer pour les enfants et les adolescents, comme la Petite école de l’espace pour les 3 à 8 ans ou le Concours Astronome d’une nuit pour les 11 à 16 ans.
Pendant ses études doctorales complétée en 2016 sous la supervision de René Doyon et Étienne Artigau, Marie-Eve s’est intéressée à la détection par imagerie directe de compagnons de masse planétaire autour d’étoiles jeunes de faible masse. Elle a mené au télescope Gemini Sud deux programmes d’observation ayant pour cibles des étoiles de types spectraux K et M récemment identifiées par l’équipe de l’iREx comme étant des membres probables d’associations jeunes. Ce programme a mené à la découverte de GU Psc b.
Ces résultats ont aussi permis de déterminer la fréquence de tels compagnons de masse planétaire à grande distance autour des étoiles de faible masse. La découverte de tels objets, bien que peu nombreux, se révèle très intéressante, car leur étude permet de mieux comprendre à la fois les exoplanètes de masse similaire, souvent plus difficiles à étudier, car beaucoup plus près de leur étoile, et les naines brunes du champ, qui sont de même température mais beaucoup plus vieilles.
À la maîtrise (2008-2010), elle a aussi travaillé, sous la direction de Robert Lamontagne et François Wesemael, à la détection d’indicateurs d’habitabilité et de biosignatures dans le spectre de réflexion non résolu de la Terre, obtenu en observant la lumière cendrée de la Lune à l’Observatoire du Mont-Mégantic. Le spectre de la Terre, seule planète habitée connue, constitue le meilleur outil pour mieux comprendre et interpréter les spectres d’exoplanètes terrestres obtenus avec les futurs instruments.