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Nicolas Cowan à la tête de la contribution scientifique du Canada à la mission Ariel

Vue d'artiste du télescope spatial Ariel. (Crédit : Agence spatiale européenne)
Vue d'artiste du télescope spatial Ariel. (Crédit : Agence spatiale européenne)

Dans le domaine toujours plus vaste de l’exploration spatiale, chaque nouvelle mission annonce un bond en avant dans notre compréhension du cosmos. Le télescope spatial Ariel, un projet pionnier mené par l’Agence spatiale européenne (ESA), est une nouvelle étape excitante dans la quête d’une meilleure compréhension des planètes au-delà de notre Système solaire.

L’Agence spatiale canadienne (ASC) vient d’annoncer qu’elle contribuera officiellement à cette mission révolutionnaire. Nicolas Cowan, membre de l’iREx, a été nommé co-chercheur principal de la mission Ariel et rejoindra l’équipe scientifique de l’ESA chargée de cette mission. En plus de son travail avec l’iREx, Nicolas Cowan est également membre de l’Institut spatial Trottier, professeur au département de physique et au département des sciences de la Terre et planétaires de l’Université McGill, ainsi que titulaire d’une chaire de recherche du Canada (niveau 2) sur les climats planétaires.

Nicolas Cowan, membre de l’iREx et professeur à l’Université McGill, a été nommé co-chercheur principal de la mission Ariel de l’ESA. (Crédit : Université McGill)

La mission Ariel, dont le lancement est prévu en 2029, constitue un projet sans précédent : il s’agit de la toute première mission d’astronomie consacrée à l’étude de l’atmosphère d’un large éventail d’exoplanètes. Les exoplanètes promettent de fournir des informations sur la formation des planètes, les phénomènes atmosphériques et même le potentiel d’habitabilité au-delà de la Terre.

La mission Ariel scrutera l’atmosphère d’environ un millier d’exoplanètes à l’aide d’un éventail de techniques de pointe. En combinant la spectroscopie de transit et la spectroscopie d’émission, le télescope fournira une vue d’ensemble de ces mondes lointains. La spectroscopie de transit consiste à étudier la lumière qui filtre à travers l’atmosphère d’une exoplanète lorsqu’elle passe devant son étoile hôte, révélant ainsi des informations cruciales sur sa composition chimique. La spectroscopie d’émission, quant à elle, se concentre sur la lumière émise par l’exoplanète elle-même, ce qui permet de connaître les variations de température dans son atmosphère.

La participation du Canada à la mission Ariel va au-delà de l’expertise scientifique. L’ASC fournira des composants essentiels appelés cryocâbles, des câbles de données électriques complexes qui jouent un rôle crucial dans la transmission des signaux entre les détecteurs du télescope et l’ordinateur de l’engin spatial. Le Canada possède une expertise dans ce domaine, ayant déjà fourni une technologie similaire pour d’autres missions, notamment le télescope spatial James Webb.

La mission Ariel est actuellement dans la phase de conception de son expérience. Le professeur Cowan et ses collègues devront choisir les cibles célestes à observer et les techniques d’observation et d’analyse à utiliser pour exploiter au mieux les capacités du télescope. Ces choix détermineront le programme scientifique de la mission et ouvriront la voie à des découvertes révolutionnaires.

Outre le rôle du professeur Cowan dans Ariel, jusqu’à 12 astronomes canadiens bénéficieront d’un accès privilégié aux données d’Ariel. La participation du Canada et de l’iREx à la mission Ariel est une nouvelle fantastique pour la communauté astronomique canadienne et pour le domaine mondial de la recherche exoplanétaire. Félicitations à Nicolas Cowan et bonne chance à toute l’équipe d’Ariel pour les prochaines étapes de la mission !