Les chercheurs de l’iREx ont de forts liens avec l’Observatoire du Mont-Mégantic (OMM). D’ailleurs, plusieurs sont aussi affiliés à l’OMM. En plus du travail effectué au sein du Laboratoire astrophysique expérimentale (LAE), qui vise à concevoir et à construire des instruments astronomiques à la fine pointe de la technologie, les chercheurs de l’iREx utilisent aussi des instruments installés au télescope de l’OMM.
La caméra PESTO (pour Planètes Extra-Solaires en Transit et Occultations) est installée au télescope de l’OMM depuis 2017. La confection de cette caméra a été rendue possible grâce à une subvention du Fonds canadien pour l’innovation (FCI) accordée à David Lafrenière, le chercheur principal, et une collaboration avec la compagnie Nüvü Camēras.
Cette caméra oeuvre dans le spectre visible-rouge et elle est basée sur un détecteur à transfert de charges à lecture rapide (L3 EMCCD). Elle offre un taux d’échantillonnage du signal très élevé (~10-100 Hz), un bruit de lecture nul, et aucun temps mort entre les images, en plus d’avoir un horodatage absolu des données à la milliseconde près grâce à un système GPS. Elle est donc parfaitement optimisée pour le chronométrage de transits d’exoplanètes.
Les chercheurs de l’Institut utilisent la caméra PESTO principalement pour confirmer des candidates exoplanètes ayant été auparavant découvertes par TESS, pour étudier des naines blanches variables et des systèmes binaires de type variable cataclysmique.
La Caméra PAnoramique Proche Infra-Rouge de l’OMM, ou CPAPIR, a été conçue dans le cadre du projet de doctorat d’Étienne Artigau, chercheur à l’iREx. Cette caméra a vu pour la première fois de la lumière provenant d’une étoile en décembre 2004. Depuis, la caméra a fait quelques voyages, mais elle passe la majeure partie de son temps au télescope de l’OMM. Elle y est d’ailleurs l’instrument le plus utilisé.
Opérant dans le proche infrarouge, CPAPIR peut étudier les naines brunes jeunes dans le voisinage solaire qui sont particulièrement brillantes dans ce régime de longueurs d’onde. Cette caméra est principalement un instrument de recensement avec un champ de vision d’un demi-degré.
POMM (pour Polarimètre de l’Observatoire du Mont-Mégantic) a été construit par l’Institut national d’optique (INO) à Ste-Foy, Québec, sous la supervision de Pierre Bastien, professeur à l’UdeM et membre associé de l’iREx. Il a été livré à l’Université de Montréal en janvier 2014. Sa première mission d’ingénierie à l’OMM a eu lieu en avril 2014 et il a vu ses premières lumières en novembre 2014. Après différentes missions et travaux à l’OMM, POMM est retourné à l’INO en janvier 2017 pour des travaux majeurs. Il est de retour à l’OMM depuis décembre 2019.
En plus des chercheurs de l’Université de Montréal, POMM est utilisé par des chercheurs de l’Université McGill et de l’Université du Nouveau-Brunswick. POMM est un instrument de choix pour l’observation d’exoplanètes, d’étoiles, de naines brunes, de disques de débris, de comètes ainsi que l’étude de la polarisation du milieu interstellaire.
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