2021

Les astronomes de l’iREx parmi les premiers à utiliser le JWST

Une représentation artistique du télescope spatial James Webb. (Crédit: NASA GSFC/CIL/A. M. Gutierrez)
Une représentation artistique du télescope spatial James Webb. (Crédit: NASA GSFC/CIL/A. M. Gutierrez)

Des milliers d’astronomes ont soumis des demandes de temps en novembre 2020 dans l’espoir d’obtenir un accès au télescope spatial James Webb (JWST) au cours de sa première année d’observation. Un comité composé d’experts en astronomie a ensuite sélectionné 266 propositions scientifiques parmi toutes les demandes reçues dans le cadre du programme des observateurs généraux (GO) du JWST.

En échange de la contribution du Canada au détecteur de guidage fin (FGS) et à l’instrument scientifique NIRISS, les astronomes canadiens peuvent s’attendre à recevoir environ 5 % du temps d’observation du télescope Webb. Dix propositions dirigées par des Canadiens ont été sélectionnées pour le programme GO du cycle 1, en plus de nombreuses autres propositions pour lesquelles des Canadiens ont signé en tant que contributeurs.

Les astronomes d’iREx (de gauche à droite) Lisa Dang, Olivia Lim, Stefan Pelletier, James Sikora et Loïc Albert ont tous vu leurs propositions sélectionnées pour le programme GO du Cycle 1 du JWST. (Crédit: NASA/STScI/É. Artigau)

Nous sommes ravis d’annoncer que la moitié des propositions sélectionnées dirigées par des Canadiens ont été soumises par des astronomes de l’iREx. Notre institut entretient depuis longtemps des liens étroits avec la mission Webb, notre directeur René Doyon étant notamment le chercheur principal canadien du projet, et ce résultat fantastique témoigne de ces liens étroits. Découvrez ce que ces cinq projets, dont trois sont dirigées par des étudiants de cycles supérieurs, planifient faire avec leur temps du JWST!

 

Étudier des mondes extraterrestres avec Webb

Les propositions iREx pour le cycle 1 de Webb portent toutes sur le thème des exoplanètes et des naines brunes.
Lisa Dang (Université McGill) et Olivia Lim (Université de Montréal), toutes deux doctorantes, ont chacune mené une demande de temps visant à étudier différents types d’exoplanètes rocheuses. La cible de Lisa est l’exoplanète K2-141 b, un monde de lave dont la température de surface atteint des milliers de degrés. Elle et son équipe utiliseront l’instrument MIRI et collecteront 25 heures de données. Olivia dirigera pour sa part une étude sur les atmosphères de nombreuses planètes dans l’intriguant système TRAPPIST-1. Le programme couvre les exoplanètes TRAPPIST-1 b, c et g, dont la dernière est située dans la zone habitable du système. L’équipe utilisera l’instrument canadien NIRISS en plus de l’instrument NIRSpec pour un total de 54 heures. Ces données seront immédiatement disponibles à la communauté pour analyse!

Stefan Pelletier (Université de Montréal), un étudiant au doctorat, et James Sikora (Université Bishop), un chercheur postdoctoral, ont chacun soumis des demandes visant un type d’exoplanète appelé Jupiter chaude. Ces exoplanètes géantes gazeuses peuvent être aussi grandes que Jupiter, mais elles sont situées étonnamment près de leur étoile et sont donc très chaudes. Stefan étudiera la formation de la Jupiter chaude très peu dense WASP-127 b. Ses co-chercheurs incluent son directeur de thèse, le professeur Björn Benneke, et le boursier postdoctoral Trottier de l’iREx pour 2020, Romain Allart. L’équipe utilisera l’instrument NIRSpec pendant 13 heures. James tentera de déterminer si et comment des nuages se forment dans l’atmosphère de la Jupiter chaude HD80606 b. Lui et son équipe utiliseront également l’instrument NIRSpec pendant 25 heures.

Loïc Albert (Université de Montréal), attaché de recherche à l’iREx et l’un des scientifiques chargés de l’instrument NIRISS de Webb, tentera de prendre des images de 20 naines Y, parmi les plus petites et les plus froides naines brunes connues, dans l’espoir de découvrir des compagnons planétaires en orbite autour d’elles. Lui et son équipe utiliseront l’instrument NIRCam pendant 39 heures.

Le télescope Webb est toujours en bonne voie pour être lancé à l’automne 2021 et subira ensuite environ 6 mois de mise en service pour se déployer, atteindre sa destination et s’assurer que tous ses composants fonctionnent. Il commencera alors à effectuer des observations scientifiques, notamment pour les programmes GO du cycle 1. Nous sommes impatients de voir quelles découvertes étonnantes vont être dévoilées au cours de la première année de Webb!

Fruit d’une collaboration internationale entre la NASA, l’Agence spatiale européenne et l’Agence spatiale canadienne, le télescope spatial James Webb est le télescope spatial le plus complexe et le plus puissant jamais construit. Le Canada a contribué à deux éléments clés à Webb: le détecteur de guidage fin (FGS) et l’imageur et le spectrographe sans fente dans le proche infrarouge (NIRISS). En échange de cette contribution, les chercheurs canadiens auront accès à 5 % du temps d’observation disponible pour la communauté internationale.

 

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