2021

Les derniers tests de l’écran solaire de Webb

Des techniciens travaillant à Northrop Grumman en Californie inspectent l'écran solaire en pleine extension du télescope spatial James Webb. (Crédit: C. Gunn/NASA)
Des techniciens travaillant à Northrop Grumman en Californie inspectent l'écran solaire en pleine extension du télescope spatial James Webb. (Crédit: C. Gunn/NASA)

Malgré quelques retards mineurs dans le projet, le télescope spatial James Webb a franchi plusieurs jalons importants en 2020. Un des plus importants fut l’extension complète et réussie de l’énorme écran solaire de l’observatoire. Cet écran qui est aussi large qu’un terrain de tennis offre une protection contre le Soleil équivalente à une crème solaire avec SPF 1 000 000! Cet accomplissement rapproche l’observatoire d’un pas de plus vers son lancement en octobre 2021.

Le télescope Webb est un télescope infrarouge qui aura comme mission d’étudier les atmosphères d’exoplanètes, des galaxies lointaines et bien plus encore! Ses instruments, incluant l’instrument NIRISS qui est la contribution canadienne du projet, doivent être gardés au froid afin d’assurer leur bon fonctionnement. L’écran solaire fournit une protection essentielle contre les rayons du Soleil ainsi que le rayonnement infrarouge provenant de la Terre et la Lune.

Les membranes Kapton® à revêtement polymère de l’écran solaire de Webb ont été entièrement déployées et mises sous tension en décembre 2020 chez Northrop Grumman en Californie. Northrop Grumman a conçu l’écran solaire de l’observatoire pour la NASA. Pendant les essais, les ingénieurs ont envoyé une série de directives au logiciel du vaisseau spatial qui a activé 139 actionneurs, huit moteurs et des milliers d’autres composantes pour déplier et étirer les cinq membranes de l’écran solaire dans sa forme finale tendue. Une partie difficile du test consiste à déplier l’écran solaire dans l’environnement de gravité de la Terre qui provoque des frictions, contrairement au déploiement du matériau dans l’espace sans les effets de la gravité.

« En raison de la grande taille de Webb et de ses exigences strictes en matière de performances, les déploiements sont incroyablement complexes. En plus de l’expertise technique requise, cette série de tests a nécessité une planification détaillée, de la détermination, de la patience et une communication ouverte. L’équipe a prouvé qu’elle possédait tous ces attributs. C’est incroyable de penser que la prochaine fois que l’écran solaire de Webb sera déployé, il sera à des milliers de kilomètres de là, en train de se précipiter dans l’espace », a déclaré James Cooper, responsable de l’écran solaire de Webb à NASA Goddard.

Webb a passé d’autres tests de déploiement rigoureux au cours de son développement, qui ont permis de découvrir et de résoudre avec succès les problèmes techniques du vaisseau spatial. Ces tests permettent de vérifier qu’une fois en orbite, l’observatoire et ses nombreux systèmes redondants fonctionneront sans faille.

Une mosaïque de plusieurs types de cibles que pourraient observer le télescope Webb dans des case hexagonales. (Crédit: STScI)

 

1173 demandes de temps soumises au cycle 1

La date limite du cycle 1 pour les demandes de temps pour le télescope Webb était le 24 novembre 2020. La communauté internationale a soumis un total de 1173 propositions demandant environ 24 500 heures de temps d’observation! Ceci représente plus de 4 fois le nombre d’heures disponibles pour ces programmes. La concurrence est féroce! 58% des chercheurs principaux des demandes soumises se retrouvent à des établissements des États-Unis, 32% d’établissements européens et 4% d’établissements canadiens.

Le télescope spatial James Webb sera le plus important observatoire scientifique spatial au monde lorsqu’il sera lancé en 2021. Webb permettra d’élucider les mystères de notre Système solaire, d’observer des mondes lointains autour d’autres étoiles et de sonder les structures et les origines mystérieuses de notre Univers. Webb est un programme international dirigé par la NASA avec ses partenaires, l’Agence spatiale européenne et l’Agence spatiale canadienne. Le chercheur principal de l’instrument canadien FGS/NIRISS à bord de Webb est René Doyon, directeur de l’iREx.

 

Pour en savoir plus

Communiqué de presse de la NASA
Site de l’Agence spatiale canadienne