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NIRPS en cours d’installation au Chili

Frédérique Baron (iREx, OMM) et Alex Segovia Milla (Observatoire de Genève), membres de l’équipe NIRPS, étaient sur place à La Silla, au Chili, avec d’autres collègues en mars et en avril 2022 pour installer l’instrument NIRPS sur le télescope. (Crédit: G. Lo Curto/ESO)
Frédérique Baron (iREx, OMM) et Alex Segovia Milla (Observatoire de Genève), membres de l’équipe NIRPS, étaient sur place à La Silla, au Chili, avec d’autres collègues en mars et en avril 2022 pour installer l’instrument NIRPS sur le télescope. (Crédit: G. Lo Curto/ESO)

L’équipe de NIRPS a travaillé fort au cours des derniers mois. Cet instrument développé pour détecter et étudier des exoplanètes par la méthode des vitesses radiales est enfin arrivé à sa destination finale, le télescope de 3,6 mètres de l’Observatoire européen austral (ESO) à La Silla, au Chili, où il est en cours d’installation.

La boîte contenant l’instrument NIRPS arrive à La Silla, au Chili, où il est en cours d’installation. (Crédit: P. Sinclaire/ESO)

NIRPS (Near InfraRed Planet Searcher) est un spectrographe conçu grâce à une collaboration internationale dirigée par notre directeur René Doyon, également directeur de l’Observatoire du Mont-Mégantic, et François Bouchy, de l’Observatoire astronomique de l’Université de Genève. L’un des rôles les plus importants de NIRPS sera de réaliser des observations de suivi d’exoplanètes candidates identifiées par le télescope TESS (Transiting Exoplanet Survey Satellite) de la NASA. Avec son instrument jumeau, SPIRou situé dans l’hémisphère nord au télescope Canada-France-Hawai’i, NIRPS sera un instrument infrarouge incroyablement puissant pour l’étude d’exoplanètes de taille similaire à celle de la Terre en orbite autour d’étoiles froides.

 

Dernières étapes au Québec

L’assemblage de l’instrument NIRPS a été complété au cours de l’été 2020 dans les laboratoires de l’Université Laval sous la supervision de Simon Thibault, professeur à l’Université Laval, membre du Centre d’optique, photonique et lasers, et membre associé d’iREx. L’instrument a ensuite pu capter ses premières lumières en laboratoire en août 2020 en utilisant une lampe de calibration.

Les membres de l’équipe NIRPS de l’Observatoire du Mont-Mégantic, de l’Université de Montréal et de l’Université Laval ont supervisé plusieurs cycles thermiques de l’instrument en 2020 et 2021. Cela consistait à rassembler tous les éléments optiques et à les aligner avec une grande précision dans le cryostat, avant de tout refroidir à une température d’environ -200°C. Au cours de l’automne 2021, l’équipe a ensuite emballé NIRPS et l’a préparé à être expédié en Amérique du Sud.

 

Installation à La Silla

NIRPS est finalement arrivé à La Silla en mars 2022, suivi peu après par de nombreux membres clés de l’équipe NIRPS. Ces derniers ont pour tâcher d’installer le spectrographe dans la salle Coudé du télescope de 3,6 mètres de l’ESO.

Frédérique Baron, médiatrice scientifique à l’iREx, est l’une des scientifiques travaillant sur place sur l’intégration de NIRPS. » Suite à quatre semaines de travail, nous sommes heureux de constater que la phase d’installation se déroule bien. En plus, le ciel de La Silla est magnifique et je suis heureuse que NIRPS puisse avoir un si bel accès au ciel étoilé! « , dit Frédérique, exprimant son enthousiasme à l’approche du début des opérations scientifiques du projet. Certaines des tâches actuellement entreprises par Frédérique et ses coéquipiers comprennent l’installation du cryostat sur ses rails, les tests des composantes électroniques qui contrôlent différents systèmes sur le cryostat et la métrologie des optiques à l’intérieur du cryostat. Nous attendons ses premières lumières sur le ciel en juin 2022.

 

De la science à l’horizon

NIRPS pourra fonctionner en parallèle avec l’instrument HARPS, qui se trouve déjà sur le télescope de 3,6 mètres de La Silla depuis près de 20 ans. En étendant les capacités de HARPS à l’infrarouge, NIRPS donnera aux équipes impliquées dans le projet des capacités de suivi uniques pour caractériser les exoplanètes. Reconnaissant l’importance stratégique de ce jumelage, l’ESO a accordé à l’équipe NIRPS un temps d’observation impressionnant de 740 nuits sur cinq ans. Toute l’équipe de l’iREx est impatiente d’aller à la chasse aux exoplanètes grâce aux nombreuses données de vélocimétrie à haute précision qui arriveront bientôt. Go, NIRPS, go!